Page:Poe - Contes grotesques trad. Émile Hennequin, 1882.djvu/225

Cette page a été validée par deux contributeurs.


XXI


C’est la malédiction de certains esprits de ne pouvoir jamais être satisfaits, quand ils se sentent capables d’accomplir une œuvre. Ils ne sont même pas heureux quand ils l’ont exécutée. Il faut qu’ils sachent et qu’ils montrent comment ils s’y sont pris.


XXII


L’on peut expliquer de deux façons plausibles l’étymologie de l’épithète « pleureur » appliquée au saule. On peut dire qu’elle provient de la disposition des longues branches pendantes de l’arbre qui suggèrent l’idée d’eau tombant goutte à goutte. On pourrait encore avancer que cette locution se base sur un fait d’histoire naturelle. Le saule exhale insensiblement une vapeur considérable qui se condense par un froid soudain et tombe quelquefois en fine averse.