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LE CHANT DE LA CLOCHE.

Vivos voco, mortuos plango, fulgura frango


Le moule d’argile est encore plongé et scellé dans la terre ; aujourd’hui la cloche doit être faite. À l’œuvre, compagnons, courage ! la sueur doit ruisseler du front brûlant. L’œuvre doit honorer le maître ; mais il faut que la bénédiction vienne d’en haut.

Il convient de mêler des paroles sérieuses à l’œuvre sérieuse que nous préparons : le travail que de sages paroles accompagnent, s’exécute gaiement. Considérons gravement ce que produira notre faible pouvoir ; car il faut mépriser l’homme sans intelligence, qui ne réfléchit pas aux entreprises qu’il veut accomplir. C’est pour méditer dans son cœur sur le travail que sa main exécute, que la pensée