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en y jetant une coupe d’or. Le pêcheur se précipita dans le gouffre et en sortit trois quarts d’heure après, élevant avec une joie triomphante la coupe dans les airs. Il raconta alors qu’il avait vu au fond des vagues des choses inimaginables, des poissons monstrueux, des animaux inconnus aux regards des hommes. Le roi l’engagea à tenter encore sa périlleuse aventure, en lui promettant cette fois, outre la coupe d’or, une bourse bien remplie. Le pauvre Pescecola céda à la tentation, mais cette fois on ne le revit plus. Schiller avait fait pour composer cette pièce des études particulières. Il avait lu quelques livres de pêche, et s’était appliqué surtout à peindre en quelques vers concis et pleins d’une harmonie imitative, le mouvement, les jets impétueux, le tourbillon des eaux du gouffre. « Savez-vous, lui écrivait un jour Goethe, que cette peinture est d’une rare vérité ? ─ Hélas ! répondit Schiller, je l’ai faite en regardant les flocons d’écume tombant des roues d’un moulin. »

La ballade du Gant est tirée des Essais historiques de Sainte-Foix sur les rues de Paris.

Hérodote a raconté l’histoire de l’anneau de Polycrate ; Plutarque, dans un de ses Traités de morale, mentionne celle des grues d’Ibicus ; le