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secrète ne s’élevait dans ses désirs vers les astres pour invoquer les Dieux.


Mais, voici que du milieu des flots d’azur apparaît, sur le rivage joyeux, la douce fille du Ciel, portée par les Naïades.

Une jeunesse nouvelle se répand, comme le crépuscule de l’aurore, à travers le monde entier, dans les airs, dans le ciel, sur les vagues et sur la terre.

La lumière du jour sourit dans les ombres des forêts, et des fleurs balsamiques s’épanouissent au pied des arbres.

Déjà le rossignol soupire le premier chant d’amour, et la source harmonieuse répète ce même chant.

Heureux Pygmalion ! ton marbre s’émeut, s’anime. Dieu d’amour, Dieu vainqueur, embrase tes enfants !


C’est par l’amour que les Dieux sont heureux ; c’est par l’amour que les hommes ressemblent aux Dieux : l’amour rend le ciel plus beau et fait de la terre un séjour céleste.

Au milieu des festins où coule le nectar, les jours des Dieux s’écoulent comme un plaisir éternel, comme un rêve voluptueux.

Assis sur son trône élevé, Jupiter balance la fou-