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Il arrive secrètement d’un pied léger, il aime la nuit et le silence, il fuit en toute hâte les lieux où veille un regard perfide. Onde charmante, forme une ceinture autour de nous, et que tes vagues courroucées défendent l’entrée de ce sanctuaire.

L’ATTENTE.

N’ai-je pas entendu la petite porte s’ouvrir, n’ai-je pas entendu le verrou résonner ? Non, c’est le souffle du vent qui murmure à travers ces peupliers.

Oh ! pare-toi, vert feuillage, tu vas recevoir la grâce et la beauté. Rameaux de ces arbres, formez une retraite ombreuse pour la protéger dans le silence mystérieux de la nuit. Légers zéphyrs ! éveillez-vous, caressez ses joues de roses, quand d’un pied léger elle s’avancera vers les lieux où l’amour l’attend.

Silence ! quel bruit fugitif ai-je entendu dans les broussailles ? Ah ! c’est un oiseau effrayé qui s’est enfui de ces arbustes.

Jour, éteins ton flambeau ; nuit heureuse, reviens avec ton doux mystère, étends ton voile sur ces