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LIVRE III.


Laisse-les espérer, laisse-les entreprendre.

Il suffit que ta cause est la cause de Dieu,

Et qu’avecque ton bras elle a pour la défendre

          Les soins de Richelieu :


Richelieu, ce prélat de qui toute l’envie

Est de voir ta grandeur aux Indes se borner,

Et qui visiblement ne fait cas de sa vie

          Que pour te la donner.


Rien que ton intérêt n’occupe sa pensée,

Nuls divertissements ne l’appellent ailleurs ;

Et de quelques bons yeux qu’on ait vanté -Lyncée

          ll en a de meilleurs.


Son ame toute grande est une ame hardie,

Qui pratique si bien l’art de nous secourir,

Que, pourvu qu’il soit cru, nous n’avons maladie

          Qu’il ne sache guérir.


Le ciel, qui doit le bien selon qu’on le mérite,

Si de ce grand oracle il ne Veut assiste,

Par un autre présent n’eût jamais été quitte

         Envers ta piété.


Va, ne diffère plus tes bonnes destinées ;

Mon Apollon t’assure et t’engage sa foi

Qu’employant ce Typhis (1), Syrtes et Cyanées

         Seront havre ! pour toi.


I. 1 Typhis , pilote du navire des Argonautes. Édit.

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