Que l’amour a changée en de cuisans soucis.
Je ne reconnais plus sa fatale puissance,
Et, grâce à tant de négligence,
Je ne veux plus aimer Tircis.
Je ne veux plus l’aimer ! ah ! discours téméraire !
Voudrais-je éteindre un feu qui fait tout mon bonheur ?
Amour, redonnez-lui le dessein de me plaire :
Mais, quoi que l’ingrat puisse faire,
Ne sortez jamais de mon cœur.
À Iris.
Iris, quelle erreur est la vôtre !
Quoi ! toujours votre cœur se consume en soupirs,
Dans le temps que l’ingrat qui bornait vos désirs,
À vos yeux, dans les bras d’une autre,
Se livre sans remords à de nouveaux plaisirs !
Vengez-vous, et vengez vos charmes
Par un mépris digne de vous :
Il est honteux de répandre des larmes
Quand ce que nous perdons est indigne de nous.