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DIVERSES


Dans ces lieux rêvons à loisir
Rien n’y peut troubler le plaisir
De penser au berger que j’aime.
Hélas ! que ce berger charmant
Ne pense-t-il à moi de même !
Qu’il y penserait tendrement !



Venez, petits oiseaux, sous ces charmans ombrages,
De mon Iris annoncer le retour ;
Venez célébrer un amour
À qui le temps ne peut faire d’outrages.
Pour rendre mon bonheur plus doux,
Quand vous aurez admiré cette belle,
Agréables témoins de notre ardeur fidèle,
Partez, volez, séparez-vous,
À mes jaloux rivaux portez-en la nouvelle.



Charmante aurore, enfin vous voilà de retour,
Le soleil va briller d’une clarté nouvelle.
Flatteur espoir de mon amour !
Je reverrai dans ce beau jour