Page:Poésies de Madame Deshoulières 1824.djvu/196

Cette page a été validée par deux contributeurs.
178
POÉSIES

AIRS.


Aimables habitans de ce naissant feuillage,
Qui semble fait exprès pour cacher vos amours,
Rossignols, dont le doux ramage
Aux douceurs du sommeil m’arrache tous les jours,
Que votre chant est tendre !
Est-il quelques ennuis qu’il ne puisse charmer ?
Mais, hélas ! n’est-il point dangereux de l’entendre
Quand on ne veut plus rien aimer ?



Iris sur la fougère,
Dans un pressant danger,
À son téméraire berger
Disait tout en colère :
Qu’est devenu, Tircis, cet air respectueux
Qui d’un parfait amant est le vrai caractère ?