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tant d’enthousiasme, trouve-t-on toujours cette candeur, cette simplicité, ce naturel, qui constituent la perfection de la poésie champêtre. Que de concetti ! que de madrigaux ! que d’épigrammes ! Tous ces traits ne partent point du cœur ; ce sont des étincelles de l’esprit qui font sourire, mais qui n’affectent point, ne touchent point, et nous laissent tels que nous étions au moment où nous les avons aperçues.

Cette nouvelle édition des œuvres de madame Deshoulières est la plus complète et la plus régulière qui ait encore paru : tous les petits poëmes sont classés par ordre, et nous avons mis en tête ses plus beaux titres à l’immortalité ; ces titres qui prouvent qu’elle avait l’âme aussi belle que les traits de sa figure ; mais nous avons cru devoir, par respect pour ce charmant auteur, faire disparaître tout ce qui n’était point sorti de sa plume, et qui formait un