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iv

de nos premiers Mélibées. Notre intention, dans une courte notice, n’est point de faire une longue dissertation sur une espèce de poëme qui faisait les délices de l’antiquité, mais de persuader au lecteur de n’aller pas chercher dans une littérature étrangère ce que nous avons sous la main : on cite de nos jours Florian, Gessner ; et, bien que l’on compare les plus beaux ouvrages de ces aimables peintres de nos vergers, de nos bois, avec les idylles de madame Deshoulières, l’on sera force de convenir qu’elle a la première place, et que, suivie d’un si beau cortège, elle mérite d’attirer sur elle les regards de tous les hommes qui prennent encore quelque intérêt aux progrès des beaux-arts : un beau paysage de Téniers délasse l’esprit fatigué d’admirer les sublimes conceptions des Raphaël et des Rubens.

J’entends déjà la critique s’élever contre