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DIVERSES

L’an mil six cent quatre-vingt douze,
Temps où, par de sévères lois,
L’Église défend qu’on épouse.

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À Monsieur l’abbé de Lavau,

de l’académie française.

Il est aujourd’hui votre fête,
Et de ces agréables fleurs
Dont le temps ne saurait effacer les couleurs
Ma main devrait, abbé, couronner votre tête ;
Mais, hélas ! depuis quelques jours
Je cherche en vain sur le Parnasse
Ces vives fleurs que rien n’efface,
Et que vous y cueillez toujours.
Que vous donner donc à leur place ?
Un simple bonjour ? C’est trop peu :
Mon cœur ? C’est un peu trop, quoique sa saison passe,
Il ne faut même pas, de votre propre aveu,
Que jamais de son cœur mon sexe se défasse ;
Et d’ailleurs, dans le train où vous a mis la grâce,