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POÉSIES DE BURNS.

       Que vous avez confié l’administration
À des garnements qui, dans une grange ou une étable,
       Auraient mieux rempli leur place
              Que dans les cours ce jour-là.

VI.


Et maintenant que vous avez donné la paix à la vieille Bretagne,
       Comme emplâtre à ses jambes brisées,
Votre rigoureuse taxe la tond
       Jusqu’à ce qu’il lui reste à peine un teston ;
Quant a moi, Dicu merci, ma vie est un bail
       Qu’aucun marché ne peut faire courir plus vite :
Sans cela, ma foi : je craindrais qu’avec les oies
       Il ne me fallut bientôt paître
              Dans le clos quelque jour.

VII.


Je ne doute pas que Willie Pitt,
       Quand il accroît les taxes
(Et Will est l’enfant d’un vrai bon garçon,
       C’est un homme que l’envie ne salit pas),
N’ait l’intention de payer votre dette,
       Et d’alléger toutes vos charges ;
Mais, pour l’amour de Dieu : qu’aucune manie d’économie
       Ne diminue vos belles barges
              Et barques en ce jour.

VIII.


Adieu, mon souverain ! puisse la liberté lever la tête
       Sous votre haute protection ;
Et puissiez-vous allonger le cou de la corruption
       Et la donner à disséquer !
Mais, puisque je suis ici, je ne négligerai pas,
       Dans ma loyale et vraie affection,
D’offrir à votre reine, avec le respect dû,
       Ma foi et soumission
              En ce grand jour de naissance.

IX.


Salut, très-excellente Majesté,
       Tandis que les nobles s’empressent à vous plaire,
Voulez-vous accepter le compliment
       Que vous offre un simple poète ?
Cette jolie couvée que le ciel vous a donnée,
       Puisse-t-elle vous élever plus haut encore
En bonheur, jusqu’à ce que la destinée quelque jour suit envoyée