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POÉSIES DE BURNS.


       Non pas donnés comme friandise,
              Mais chaque jour.

VII.


Nous ne pleurerons plus près des fleuves de Babylone,
       À penser à notre Sion ;
Et nous ne suspendrons plus nos violons pour qu’ils dorment,
       Comme des langes d’enfant qui sèchent.
Allons, vissez les chevilles avec un mélodieux ramage,
       Et essayez-vous sur les cordes ;
Ô merveille, de voir se démener nos coudes,
       Et tous, comme des queues d’agneau, voler
              Très-vite en ce jour :

VIII.


Le haut Patronage avec une verge de fer
      A menacé l’Église de sa perte,
Comme dernièrement Fenwick, réduit à un triste état,
       L’a prouvé aux dépens d’elle :
Notre patron, l’honnête homme ! Glencairn,
       A vu le mal qui se brassait ;
Et, comme un fils élu de Dieu,
       Il nous fait un bon choix
              Bien orthodoxe en ce jour.

IX.


Maintenant, Robinson, ne haranguez plus,
       Et fermez la bouche pour toujours ;
Ou essayez de la ville perverse d’Ayr,
       Car là on vous trouvera habile ;
Ou, sans faire injure à votre savoir,
       Vous pouvez vous faire barbier ;
Ou aller au Nethorton,
       Et devenir ouvrier en tapis
              Sur-le-champ en ce jour.

X.


Mutrieet vous faisiez la paire,
       Nous n’eûmes jamais deux pareilles anrhes :
Le vieux Cornu guettait l’Église basse
       Juste comme un chat qui cligne de l’œil.
Et toujours il happait quelques malheureux,
       Pour les frire dans ses chaudrons ;
Mais maintenant Son Honneur doit décamper
       Avec tous ses escadrons sulfureux,
              Vite, vite en ce jour.