Cette pièce fut écrite avant l’acte relatif aux distilleries écossaises de la session de 1786 ; acte dont l’Écosse et l’auteur expriment la plus vive reconnaissance.
Vous lords irlandais, vous chevaliers et squires
Qui représentez nos bourgs et comtés,
Et faites sagement nos affaires
Au parlement,
À vous les prières d’un simple poète
S’adressent humblement.
Hélas ! ma muse enrouée a la voix rauque !
Cela percerait de chagrin l’âme de Vos Honneurs
De la voir assise sur son c-l
Par terre dans la poussière,
Et criant des vers prosaïques,
Comme si elle allait crever !
Dites à ceux qui ont la direction principale,
Que, l’Écosse et moi, nous sommes dans une grande affliction
Depuis qu’on a mis cette maudite restriction
Sur l’eau-de-vie ;
Opérez sur eux une forte conviction
Et excitez leur pitié.
Avancez-vous, et dites à ce jeune premier ministre[1],
Honnêtement, ouvertement, la vérité toute nue ;
Dites-lui la soif de l’Écosse et de moi,
Ses humbles serviteurs :
Que le grand diable vous emporte au midi,
Si vous dissimulez rien !
Quelque grand prend-il un air revêche et sombre,
Parlez, et ne vous mordez pas les pouces !
- ↑ Pitt. (N. d. trad.)