Elle enlève à maint pauvre ivrogne, hébété et stupide,
La moitié de ses jours ;
Et envoie, de plus, l’argent de la vieille Écosse
À ses plus grands ennemis.
Vous, Écossais, qui voulez du bien à la vieille Écosse !
C’est à vous surtout que je parle,
Pauvres diables sans un liard ainsi que moi !
Il vous est nuisible
D’avoir affaire aux vins amers et coûteux,
Ou à La liqueur étrangère.
Puisse la gravelle déchirer sa vessie,
Et la goutte le torturer pouce à pouce,
Celui qui tord sa face d’un air
D’aigre dédain
À l’offre d’un verre de punch de whisky
Avec d’honnêtes gens.
Ô whisky : âme des jeux et des badinages !
Accepte les humbles remerciments d’un barde !
Quand tu me manques, combien criards et discords
Sont mes pauvres vers !
Tu viens, ils résonnent à leur rang,
Au c-l l’un de l’autre :
Ô toi, Ferintosh ! si cruellement perdu !
Écosse, gémis de côte en côte !
Maintenant la colique et la coqueluche
Peuvent nous tuer tous ;
Car le bateau freté du loyal Forbes
Est pris !
Ces maudites sangsues de l’accise,
Qui font leur butin des alambics à whisky !
Lève ta main, diable ! une fois, deux fois, trois fois :
Allons, saisis-moi ces drôles !
Enfourne-les dans des pâtés de soufre,
Pour les pauvres buveurs damnés !
Fortune ! si seulement tu veux m’assurer
Des culottes en bon état, un pain, et un quart de pinte de whisky,
Et force rimes pour extravaguer à volonté,
Prends tout le reste,
Et fais tes affaires comme ton aveugle habileté
Te dirigera le mieux.
Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/59
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POÉSIES DE BURNS.