Depuis l’esponton doré jusqu’eu fifre, j’étais prête :
Tout ce que je demandais, c’était qu’on füt soldat.
Chantez, lal de lal, etc.
Mais la paix m’a réduite à mendier de désespoir,
Jusqu’à ce que j’aie rencontré mon vieux garçon à la foire de Cun-Ses
lambeaux d’uniforme voltigeaient si splendides ! [ningham ;]
Mon cœur se réjouit de voir un soldat.
Chantez, lal de lai, etc.
Et maintenant j’ai vécu — je ne sais pas combien de temps,
Et je puis toujours prendre ma part d’un pot ou d’une chanson ;
Mais tant que des deux mains je pourrai tenir ferme mon verre,
A ta santé, mon héros, mon soldat !
Chantez, lal de lal, etc.
RÉCITATIF.
Le pauvre paillasse dens un coin
Etait assis goinfrant avec une chaudronnière ;
Peu lui importait qui entonnait le chœur,
Tant ils étaient occupés entre eux.
Enfin, étourdi de boire et de faire l’amour,
11 chancela et fit une grimace ;
Ensuite il se tourna, et donna un gros baiser à Grizzie,
Puis prépara sa cornemuse avec une gravité grotesque.
AIR.
Sir Jugement est une bête quand il est ivre,
Sir Coquin est une bête aux assises ;
Il n’est la qu’un apprenti, je pense ;
Mais, moi, je suis unc bètc de profession.
Ma grand’maman m’a acheté un livre
Et j’ai été à l’école ;
Je crains d’avoir méconnu mon talent,
Mais que pouvez-vous espérer d’une bête ?
Pour la boisson je risquerais mon cou,
Une fille est la moitié de mon occupation ;
Mais quelle autre chose pouvez-vous attendre
D’un homme qui est avéré stupide ?
Une fois je fus attaché comme un jeune taureau
Pour avoir bu et juré civilement !
Une fais je fus censuré dans l’église
Pour avoir houspillé une fille dans ma gaieté.
Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/391
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POÉSIES DE BURNS.