Je marquerais le pas, de mes moignons, au son du tambour.
Lai de daudle, etc.
Et maintenant, quoique je doive mendier avec un bras et une jambe
Et bien des haillons pendant sur mes fosses,
(de bois,)
Je suis aussi heureux avec ma besace, ma bouteille et ma catin,
Que lorsqu’en écarlate je suivais un tambour.
Lal de daudie, etc.
Quaique je doive en cheveux blancs soutenir les chocs de l’hiver,
N’ayant pour logis souvent que les bois et les rochers, [teille,]
Quand je vends mon second sac ct que j’en suis à ma seconde bou-Je
pourrais affronter un escadron de l’enfer au son du tambour.
Lal de daudle, etc.
RÉCITATIF.
Il cessa, et les poutres tremblèrent
Au-dessus du chœur rugissant,
Tandis que les rats épouvantés regardaient en arrière
Et gagnaient le fin-fond de leurs trous ;
Un divin joueur do violon, de son coin,
Cria bis !
Mais la brlliqueuse poulette se leva,
Et apaisa le bruyant tumulte.
AIR.
Je fus. jadis pucelle, quoique je ne puisse dire quand,
Et toujours je me plais avec les jeunes gens bien faits.
Mon père faisait partie d’un régiment de dragons,
11 n’est pas étonnant que je sois éprise d’un soldat.
Chantez, lal de lal, etc.
Le premier de mes amants était un franc tapageur ;
Battre le tambour retentissant était son métier ;
Son jarret était si ferme ct sa joue si rubiconde,
Que j’étais ravie de mon soldat.
Chantez, lal de lal, etc.
Mais le digne vieux aumônier lui joua un mauvais tour,
Et j’abandonnai l’épée pour l’amour de l’Eglise ;
Jl aventura l’âme ct je risquai le corps :
Ce fut alors que je devins intidèle à mon soldat,
Chantez, lal de lal. cte.
Je me dégouûtai bientôt de mon sot sanetifié,
Je pris pour moi le régiment en masse ;
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POÉSIES DE BURNS.