Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/376

Cette page n’a pas encore été corrigée
326
POÉSIES DE BURNS.


Eu dépit des coups de bandits portés dans l’ombre
A la vertu ct au mérite
Par des gredins vêtus de robes saintes,
Mais doués d une âme infernalo.
O Ayr, mon cher pays natal !
Dans le ressort de ton église
Se trouve une troupe candide, libérale,
De précepteurs du peuple,
Renommés comme hommes, comme chrétiens aussi,
Et comme mâles prédicateurs.
Monsieur, vous êtes nommé dans ce cercle ;
Monsieur, vous êtes célèbre dans ce cercle ;
Et plusieurs qui bläment votre doctrine
(Ce qui vous fait honneur),
Ceux-là mème, monsicur, estiment votre Cœur
Et vos manières séduisantes.
Pardonnez la liberté que j’ai priso,
Et si j’ai été impertinent,
N’en faites pas un crime, cher monsieur, à un homme
Dont le cœur ne vous a jamais lésé,
Mais qui a toujours pris le plus vif intérêt
A tout ce qui vous concernait.
A GAVIN HAMILTON, ESQ.
MAUCHLINE
EN LUI RECOMMANDANT UN JEUNE GARÇON.
Mosgaville, 3 mai 1786,
I.
Je regarde, monsieur, comme un dovoir impérieux
De vous avertir que maitre Tootie,
Autrement dit, laird Mac-Gaun,
Etait sur le point de prendre à son service le garçou
Dont vous avez parlé l’autre jour,
Et l’aurait fait sur-le-champ,
N’était qu’il a appris les tours de l’enfant,
Dont, ma foi, je le soupçonne fort,
Comme d’avoir gratté les marques de la vicille vaché