Et le sang jaillir et fumer par bicn des ouvertures ;
Mon cœur, d’effroi, poussait soupir sur soupir
D’entendre les coups et de voir les nuves
De clans, sortis des buis en tartans,
Qui disputaent trois royaumes.
Les habits rouges, avec leurs noires cocardes,
Ne furent pas lents à aller au-devant d’eux ;
Ils se ruérent et frappérent, et le sang ruisselait,
Et plus d’un homme tombait.
Le grand Argvll menait les siens,
Je suis sûr qu’ils étincelaient sur un espare de vingt milles :
Ils coupaient et hachaient, tandis que les sabres s’entre-choquaient,
Et ils tranchèrent, et taillèrent, et mirent en pièces,
Jusqu’à ce que les ennemis mourussent.
Mais, si vous aviez vu les jupes courtes
Et les culottes de tartan birrarré,
Lorsqu’ils affrontèrent nos Whigs
Et les vrais bleus du Covenant ;
S’étendant sur de fortes et longues lignes,
Quand, les baïonnettes enfonçaient le bouclier,
Et que des milliers d’hommes couraicnt à la charge,
Avec une fureur de montagnard ils tirérent du fourreau
Leurs slaives de mort, jusqu’à ce que, hors d’haleine,
ils prissent la fuite comme des pigcons effrayés.
IV.
« Oh ! comment diable, Tom, cela peut-il être vrai ?
La chasse partait du nord ; .
Je les ai vus moi-même repousser
Les cavaliers jusqu’au Forth ;
Et à Dunblanc, sous mes propres yeux,
Ceux-ci ont enlilé le pont de toules leurs jambes,
Et ils se sont cnfuis tout droit a Stirling ;
Mais, chanre maudite : les portes étaient fermées ;
Et plus d’un pauvre habit rousc poursuivi
Etait presque évanoui de peur. »
Y.
Ma sœur Kate venait par le chemin
Avec du gruau au-devant de moi ;
Elle a juré qu’elle avait vu des rebelles courir
Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/352
Cette page n’a pas encore été corrigée
302
POÉSIES DE BURNS.