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POÉSIES DE BURNS.


Ju crains fort qu’il ne mo soit interdit d’espérer,
Je crains fort d’être condamné au désespoir ;
Mais quand la fortune cruelle nous destincrait à vivie séparts,
Elle sera reine à jamais dans mon sein.
Mary, je suis à toi avec une passion des plus sincères,
Et tu m’as promis un amour des plus tendres !
Et tu es un ange qui ne peut jamais changer,
Le solcil s’arréterait plutôt dans sa marche.
CLVIII.
BELLE ELIZA.
Retourne-toi, belle Eliza ;
Un regard affectueux avant de nous séparer,
Aie pitié de ton amant au désespoir|
Peux-tu briser son cœur fidèle ?
Retournc-tol, belle Eliza.
Si ton cœur refuse d’aimer,
De gräce, cache catte cruelle sentehce
Sous l’affectueux déguisement de l’amitié.
Chère fille, t’ai-je offensée ?
L’offense est de t’aimer ;
Peux-tu détruire à jamois le repos de celui
Qui pour le tien mourrait joÿcux ?
Tant que la vie battra dans mon scin,
Tu seras mélée à chaque pulsation ;
Retourne-toi, aimable fille,
Favorise-moi d’un doux sourire.
Ni l’abeille sur la fleur,
Dans tout l’éclat de midi ;
Ni la petite fée folâtre
Sous les rayons de la lune d’été ;
Ni le poète dans le moment
Où l’imagination s’allume dans son œil,
Ne connaissent le plaisir, ne sentent le ravissem ont
Que ta présence mo donne.
mes