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POÉSIES DE BURNS.


Robin était un coureur,
Coureur bon vivant, coureur bon vivant ;
Robin était un coureur,
Coureur bon vivant était Robin.
CL.
LAMENTATION DE STRATHALLAN.
Nuit épaisse, couvre ma demeure !
Tempêtes hurlantes, sévissez contre moi !
Torrents troubles, gonflés par l’hiver,
Entourez toujours mon antre solitaire !
Les ruisseaux de cristal qui coulent lentement,
Les lieux où s’agito la vile espèce humaine,
Les brises d’occident qui souflent doucement,
Ne conviennent pas à mon âme en désordre,
Engagés dans la cause du bon droit,
Pour redresser des torts iniques,
Nous avons soutenu vigoureusemeit la guerre de l’honneur,
Mais les cieux nous ont refusé |e succès.
La roue de la ruine a passé sur nous,
Pas une espérance qui ose rester ;
Le vaste monde est tout entier devant nous—
Mais un monde sans un ami |
CLI.
Je suis à toi, ma beauté fidèle ;
À toi, mon aimable Nancy,
Chaque pulsation de mes veines,
Chaque pensée vagabonde.
Sur ton sein pose mon cœur
Pour y battre et languir :
Quoique le désespoir l’ait blessé jusqu’au fond,
Cela guérirait sa souffrance.
Eloigne ces lèvres de rose,
Riches d’un trésor balsamique :