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POÉSIES DE BURNS.


Il y a Meg, avec sa ferme, qui voudrait bien l’avoir,
Et Susy, dont le papa était laird du château ;
11 y a Nancy à la grosse dot qui captive le plus son goût,
— Mais c’est sa chère personne quele garçon aime mieux que tout.
CXLIX.
FRAGMENT.
Ï y avait un garçon qui était né à Kyle,
Mais dans quel jour ou dans quelle année,
Je pense que cela ne vaut guère la peine :
D’ètre si minutieux avec Robin.
Robin était un coureur,
Coureur bon vivant, coureur bon vivant ;
Robin était un coureur,
Coureur bon vivant était Robin.
L’avant-dernière année de notre monarque
Etait commencée depuis vingt-cinq jours,
Ce fut alors qu’un coup de vent de janvier
Envoya sa première étrenne à Robin.
La commère lui regarde dans le creux de la main ;
Qui vivra verra, dit-elle,
Ce gros garçon ne sera pas un sot,
Je pense que nous l’appellerons Robin.
Il aura de grandes ct de petites infortunes,
Mais toujours un cœur au-dessus d’elles ;
11 fera honneur à nous tous,
Nous serons tous fiers de Robin.
Mais sûr comme trois fois trois font neuf,
Je vois à chacune des marques et des lignes,
Que le gaillard aura un goût très-prononcé pour notre sexe,
Aussi, vive Robin !
En bonne foi, dit-elle, je me doute, monsieur,
Que vous mettrez la discorde parmi les filles ;
Mais vous pouvez avoir vingt défauts pires.
Ainsi bonheur à toi, Robin !

1. District de l’Ayrshire.