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POÉSIES DE BURNS.


Le printemps fleuri amène l’ardent été,
Et la jaune automne suit de près,
Puis à son tour vient le sombre hiver,
Jusqu’à ce que le riant printemps reparaissa.
Dans cette danse des saisons, daus ce progrès de la vie,
Le vieux Temps et la Nature racontent leurs changements ;
Mais sans jamais courir, sans jamais changer,
Moi j’adore ma jolie Bell.
CXLI.
LES BORDS DU NITH.
La Tamise coule fièrement à la mer,
La Tamise qui baigne de royales cités ;
Mais le Nith coule avec plus d’attraits pour mai,
Le Nith où Cummins eut jadis haute puissance :
Quand verrai-je cette terre honorée,
” Ce fleuve sinucux que J’aime si tendrement !
La main ennemie de la fortune contraire
Doit-ello pour toujours, toujours me retenir ici ?
Qu’elles sont charmantes, à Nith ! tes vallées fertiles,
Où fleurissent gaiement les aubépines tonffues !
Avec quelle grâce serpentent tes vallons en pente,
Où les agneaux folätront dans les genèts !
Quoique maintenant ma destinée soit d’errer
Loin de tes belles rives et collines,
Puissent mes dernières heures s’y consumer,
Avec mes amis d’autrefois !
CXLIT.
FRAGMENT.
L’hiver est passé, et l’été arrive enfin,
Et les petits oiseaux chantent sur chaque arhre ;
Maintenant tout est joyeux , et mai je suis trés-triste,
Depuis que mon tendre amour est parti loin de moi.