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POÉSIES DE BURNS.


Et en bas, que de faiblesse, que de ténèbres, que de souffrances :
Cette vie avec tout ce qu’elle peut donner ue vaut pas la peine de
[vivre ;)
Si l’homme pauvre vit, certainement, c’est pour quelque chose "
(delà.
CXXXIX.
.
L’AIMABLE FILLE D’INVERNESS.
L’aimable fille d’Inverness,
Elle ne peut goûter ni joie ni plaisir ;
Car soir et matin clle crie, hélas
Et toujours la larme salée aveugle ses yeux :
Lande de Drumossie, jour de Prumossie,
Ce fut un jour de deuil pour moi ;
Car j’y perdis mon père chéri,
Mon père chéri et trois frères.
La terre sanglante est leur linceul,
Leurs tombes se couvrent de verdure ;
Et près d’eux git le plus cher garçon
Qui ait jamais réjoui l’œil d’une femme !
Malheur à toi, cruel lord,
Je te tiens pour un homme sanguinaire,
Car tu as fait souffrir plus d’un cœur
Qui n’a jamais fait do mal ni aux tiens, ni à toi.
CXL.
LA JOLIE BELL,
Le riant printemps vient la mine réjoule,
Et le maussade hiver s’envole d’un air sombre ;
Maintenant les chutes d’eau sont claires comme le cristal,
Et les cieux éclairés du soleil sont d’un beau bleu ;
Le matin 8e lève frais sur les montagnes,
Lo soir dore l’Océan qui s’enfle ;
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Tous les êtres sont heureux du retour du soleil,
Et moi, mon bonheur cst dans ma julie Bull.