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POÉSIES DE BURNS.


CXXXIV.
Le jour revient, — mon sein brûle, —
Ce jour bienheureux où nous nous renconträmes tous deux ;
Quoique l’hiver farouche déchainät la tempête
Jamais soleil d’été ne fut à moitié si doux.
Plus que tout le faste qui charge la mer,
Et traverse la ligne brûlante ;
Plus que les rohes des rois, les couronnes et les slobes,
Le cicl me donna plus, il te donua à moi.
Tant que le jour et la nuit poarront offrir une jouissance,
Ou la nature donner quelque plaisir :
Tant que les joics d’en haut pourront toucher mon àme,
Pour toi, et pour toi seule, je vivrai !
Quand ce hideux ennemi de la vie d’ici-bas
Viendra entre nous pour nous séparer,
La main de fer qui briscra notre licn,
Briscra mon bonheur — brisera mon cœur.
CXXX V.
Dans une réaniun de ses confrères de l’accise À Dumfries, Burns, à
qui on demandait une chanson, remit au président ces vers impromptu
écrits sur le dos d’une lettre.
Le Diable vint fläner par la ville.
Et fit sauter le pas à l’employé de l’accise ;
Et chaque femme mariée s’écria : « Vieux Mahoun tt, l’homme.]
Nous souhaitons que vous vous trouviez bien de votre prise,
» Nous ferons notre drèche, et nous brasserons notre hoisson,
Nous danserons, et chanterons, et nous réjouirons, l’homme*
Et mille remcrciments au grand diable noir
Qui a fait sauter le pas à l’employé de l’accise.
» 11 y a des reels à trois et des reels à quatre,
11 y a des hornpipes et des strathspeys, l’homme ;
Mais le moilleur de tous les pas importés dans notre pays,
C’est celui que le diable fit sauter à l’emplayé de l’accise.
Nous ferons. » etc.

1. Mahomet. PTT