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POÉSIES DE BURNS.


Elle ressemble à l’agneau folàtre
Qui, lorsque mai en fleurs décore la scène,
Joue autour de sa mêre qui béle ;
Et elle a deux yeux perçants et étincelants.
Ses cheveux sont comme la brome onduleuse
Qui le sir ombrage le flanc de la montayne,
Quand sont passées les pluies qui raniment la fleur ;
Et elle a deux yeux perçants et étincclants.
Son front est comme l’arc pluvieux
Quand les rayons brillants du soleil interviennent,
Ét dorent le sommet du mont lointain ;
Et elle a deux yeux perçants ct étincelants.
Sa voix est comme la grive qui le soir
Chante invisible sur les bords du Cessnock,
Tandis que sa compagne est sur le nid dans le buisson ;
Et elic a deux yeux perçants ct étincelants.
Ses lèvres sont comme les cerises mères
Que les murailles exposées au soleil garantissent de Borce,
Elles tentent le goût et charment la vue ;
Et elle a deux yeux perçants et étincclants.
Ses dents sont comme un troupeau de moutons
Aux toisons fraîchement lavées,
Qui montent lentement la hauteur cscarpée ;
Et elle a deux yeux perçants ct étincelants.
Son haleine est comme la brise odorante
Qui agite doucement la fève en fleurs,
Quand Phébus s’abaisse derrière les mers ;
Et elle a deux yeux perçants et étincelants.
Mais ce n’est pas son air, sa tournure, son visage,
Quoique égalant la fabuleuse reine de la beauté,
C’est l’ùme qui brille dans chaque grâce,
Et surtout dans son œil étincelant }
CXX.
FRAGMENT.
Une nuit que j’errais,
Quand le blé commence à percer,
Je m’assis pour réfléchir,