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POÉSIES DE BURNS.


CVIL.
À L’ALOUETTE DES BOIS.
Oh ! reste, alouette des bois au doux gazouillement , reste,
Et ne me quitte pas pour la branche tremblante,
Un malheureux amant sollicite ta chanson,
Ta plainte amoureuse et calmante.
Encore , encore ce tendre passage,
Que je puisse apprendre tou art attendrissant :
Car sûrement je toucherais le cœur de celle
Qui me tue de son dédain.
Dis-moi, ta petite compagne a-t-elle été cruelle
Et t’a-t-elle entendu comme le vent insouciant ?
Oh l’union seule de l’amour et du chagrin
Pourrait éveiller de tels accents de douleur.
Tu parles de soucis sans fin,
De muette aflliction et de sombre désespoir ;
Par pitié, cher oiseau, cesse,
Ou mon pauvre cœur va se briser !
CVIITL.
CHŒUR.
Oh ! ce n’est pas ma chère fillette,
Toute belle que soit celle-ci ;
Oh ! je connais bien ma chère fillette,
Le tendre amour est dans son œil.
Je vois une tournure, je vois une figure
Qu’on peut bien mettre parmi les. plus belles ;
Mais elles manquent, pour moi, de cette gràce enchanteresse,
Du tendre amour qui est dans son œil.
Oh ! ce n’est pas, etc.
Elle est belle, fraiche, droite et grande,
Et a eu long-temps mon cœur en servage ;

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