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POÉSIES DE BURNS.

Veus-tu ne plus froncor le sourvil,
Et sourire conme tu avais coutume de faire ?
Tu sais fort bien que je t’aime tendrement ;
As-tu pu prèter l’oreille à la malignité !
Oh ! l’omour ne s’est-il pas écrié : « Arrûte,
Ne traite point ainsi un fidèle amant ? »

  • La plus belle fille, etc.

Allons donc, la plus belle des belles,
Rends-moi ma part de ces sourires habituels ;
Et par ta beauté je jure
Que mon cœur ne connaîtra pas d’autre amour que le ticn.
+ La plus belle fille, etc.
XXXI1”
CHANT DE GUERRE.
Scène — un champ de bataille, temps du jour— le soir ; les blessés et
les mourants de l’armée victorieuse sont supposés entonner ensemble
k CHANT suivant :
Adieu, beau jour, terre verte, et vous, cieux,
Qu’égaie en ce moment le large soleil qui se couche ;
Adieu , amours et amitiés, à vous chers et tendres nœuds,
Notre carrière est parcourue |
Toi, hideux roi des terreurs, sombre ennemi de la vie,
- Va effrayer le lâche et l’esclave ;
Va leur apprendre à trembler, tyran cruel ! mais sache
Que tu n’as pas de terreurs pour le brave.
Tu frappes le lourd paysan, il s’enfonce dans l’obscurité,
Et ne sauve pas même un nom du naufrage ;
Tu frappes le jeune héros — but clorieux !
Il tombe, dans toute la splendeur de sa réputation !
Au champ du fier honneur — notre épée dans nos mains,
Pour sauver notre roi et notre pays —
Tandis que la victoire éclaire la chute des dernicrs grains de sable
Oh" qui ne voudrait mourir avec les braves :
{de la vie,]