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POÉSIES DE BURNS.


IT.
ADIEU AUX FRÈRES DE LA LOGE DE SAINT JAMES,
TARBOLTON.
Adieu ! un chaleureux et tendre adieu,
Chers frères du nœud mystique !
Vous du petit nombre des favorisés, des illuminés
Compagnons de mes joies mondaines !
Quoique je doive me hâter vers des terres étrangères,
Poursuivant la boule glissante de la Fortune,
Le cœur attendri, et l’œil plein de larmes,
Je penscrai toujours à vous, quoique bien loin.
Souvent je me suis réuni à votre bande joyeuse,
Et nous avons passé la nuit en gais festins ;
Souvent, honoré du commandement suprème,
J’ai présidé les fils de la lumière :
Et à cette clarté hiéroglyphique °
Que les artisans seuls peuvent voir,
La mémoire fidèle écrira dans mon cœur
Ces scènes heureuses quand je serai bien loin.
Puissent la liberté, l’harmonie et l’amour
Vous unir pour le grand dessein,
Sous l’œil omniscient d’en haut
Le glorieux architecte divin,
Afin que vous puissiez garder la ligne infaillible,
Vous élevant toujours par la loi du plomb,
Jusqu’à ce que l’ordre brillant reluise complétement,
Telle sera ma prière quand je scrai bien loin.
Et vous, adieu ! Vous que vos mérites appellent
Justement à porter ce signe suprême !
Que le ciel bénisso votre honoré et noble nom,
Cher à la Maçonnerie et à l’Ecosse !
Permettez-moi ici une dernière requéte
Quand vous vous assemblez tous annuellement,
Un coup à la ronde, je le demande avec une larme,
Pour le barde qui est bien loin.