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POÉSIES DE BURNS.


SECONDE ÉPITRE À DAVIE,
FRÈRE POÈTE,
MISE EN TÈTE DES POÈMES DE DAVIB SILLAR,
PUBLIÉS À KILLMARNOCK, EN 1789,
VIEUX VOIBIX,
Je suis six fois votre débiteur
Pour votre habile et amicale lettre ;
Quoique je doive le dire, je vous soupçonne de flatterie,
Vous parlez si bien ;
Pour mon pauvre sot babil rimé,
Un peu moins suffirait.
En bon état soit votre cœur, et en ben étet votre violen ;
Puisse long-temps votre coude se trémousscer et se démener,
Pour vous égayer dans les divers tracas
Des soucis du monde,
Jusqu’à ce que les enfants de vos enfants caressent afluctususemeut
Ves vieux cheveux gris.
Mais, Davis, men garçon , j’ai peur que vous ne soyer trop léger ;
On me dit que vous avez négligé la muse ;
Et s’il en est aiosi, vous devriez étre battu
Jusqu’à ce que sous vous domnier de la peine ;
Des mains telles que les vôtres ne devraient jamais ètre dispensées
Qu’on ménage qui l’on voudra.
(d’agir)
Pour moi, je suis sur le bord du Parnasse,
Torturant les mots pour les faire rimer ;
Tantôt stupide d’amour, tantôt stupide de boisson,
Avec les filles ou les francs-maçons ;
Et tantôt, mais toujours trop tard, je trouve
Belles lss sages leçons.
Entre tous tes fils étourdis de l’homme,
Parlez-moi du corps des Bardes ;
Excepté si c’est à quelque projet frivole
De rimes sonores,
Du diable s’ils pensent jamais :
J’en pourrais jurer.
Nulle pensée, nulle vue, nul plan de vie,
Nuls soins pour nous donner joie ou peine*