Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/203

Cette page n’a pas encore été corrigée
153
POÉSIES DE BURNS.


Se glorifie de son cœur hunuain—
Et tue des êtres pour son plaisir.
Dons ces sauvawes plaines liquides,
Cannucs des souls pâtres vagabonds,
Où erre le ruisseau couvert de mousse
Loin des demeures ct des voics humaines ;
Vous comptez sur la nature,

Et coulez paisibles le pauvre temps de votre vie.
Ou si la force supérieurc de l’homme
Ose usurper votre droit natal,

Portés sur le sublime èther,

Vous méprisez l’homme avec toute sa puissance ;
Vous cherchez vite, sur vos ailes sonores,
D’autres lacs et d’autres sources ;
Et l’ennemi que vous ne pouvez braver,
Vous dédaignez du moins d être ses esclaves.
ÉCRIT

AU CRAYON SUR LA CHAMBRE DE LA CHEMINÉE,
DANS LE PARLOIR DE L’AUBERGE DE KENMORE, TAYMOUTH.
Admirant la Nature dans sa grâce la plus sauvage,
Je parcours d’un pied fatigué ces sites du nord ;
Par maint vallon sinueux et mainte montée pénible,
Séjour du coq de bruyère entouré de sa famille et du mouton timide,
Curieux, je poursuis mon lointain voyage,
Jusqu’à ce que le fameux Breadalbsne se découvre à ma vue. —
Chaque vallée profonde empêche la rencontre des monts,
Les bois, irrégulièrement éparpillés, revétent leurs vastes flancs ;
Le lac qui s’étend caché dans le sein des collines
Remplit l’œil d’admiration ct de stupeur ;
Le Tay, qui fait de charmants détours, dans son orgueil naissant,
Le palais qui s’élève sur son bord verdoyant ;
Les plaines bordées de bois dans le goût natif de la nature ;
Les éminences qu’elle a laissées tomber dans sa hâte insouciante ;
Les arches cnjembent le courant nouveau-né ;
Le village, étincelant aux rayons du midi —
See8àà+«

De poétiques ardeurs sonflent mon sein,
Quand j’erre seul près de la cellule moussue de l’ermite ;
L’aspect mouvant des bois qui pendent au-dessus ;
Le rugissement incessant des flots fougueux qui tombent —
4à+«àà»»