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POÉSIES DE BURNS.


Et de voir, en se penchant sur l’étang,
L’humide lit de leurs ombrages !
Permettez aux bouleaux odorants, revètus de chèvrefeuilles,
D’orner mes rocs escarpés ;
Et, pour le nid du petit chanteur,
L’épine au berceau caché.
Et que puisse l’espoir cheri de la vicille Ecosse,
Votre petite troupe d’anges,
S’élever, comme ses pères, pour être l’appui
De sa terre natale honorée|
Et que puisse, aussi loin que voit Albion,
De chaque verre empli par l’amitié,
Le bénédicité étre — « Les honnètes gens d’Athole,
Et d’Atholc les jolics filles ! »
RN EFFRAYANT DES OISEAUX D’EAU
A LOCH-TURIT,
ENDROIT SAUVAGE DANS LES MONTAGNES D’OUGHTERTYRE.
Pourquoi, habitants du lac,
Abandonner pour moi votre humide demeure ?
Dites-moi, créatures mes semblables, pourquai
À mon aspect fuycz-vous ainsi ?
Pourquoi troubler vos joyeuses réunions,
Vos liens de parents, de fils, d’alliés ? —
Les dons de la naturc appartiennent à tous :
Restez paisibles dans votre onde tournoyante,
Affairés, à vous nourrir, ou, folâtres, à vous baigner ;
Ou, sous l’abri du rocher,
Supportez le choc de la vague qui s’enfle.
Rougissant, dans ma conscience, pour notre race,
Aisément, trop aisément je m’explique vos craintes :
L’homme, cet orgucilleux usurpateur, votre ennemi,
Voudrait être maitre suprème ici-bas ;
NH fait fièrement parade de sa liberté,
Tyran cruel pour tout le reste.
L’aigle, du haut du roc sourcilleux,
Vous désignant en bas pour proie,
N’a aucune pitié dans le sein ;
Une forte nécessité le pousse,
Mais l’homme, à qui seul est donné
Un rayon direct du Giel compatissant,