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POÉSIES DE BURNS.


Ia un charbon du premier feu d’Eve ;
La pelle à feu et le garde-cendre du vieux Tubalcain :
Ce qui distinguait le genre
De l’änc de Balaam :
Un balai de la sorcière d’Endor
Bien garni de cuivre.
En outre, il vous façonnera tout de suite
La coupe de la cotte d’Adam ;
Le couteau qui entailla le rou d’Abel ;
Il vous prouvera pleinement
Que c’était un couteau qui se fermait,
Ou un long coutelas à choux.
Mais si vous vouliez le voir en gaieté,
Car il a beaucoup de gaieté et d’enjouement,
Alors faites-le asseoir, et deux ou trois
Bons gaillards avec lui ;
Et toi, Porto, à Porto ! brille un peu,
Et alors vous le verrez !
Or çà, par la puissance des vers et de la prose !
Tu es un agréable compagnon, à Grose !
Quiconque penserait mal de toi
Aurait grandement tort ;
Je prendrais le drôle par le nez,
Et jui dirais : Honte à toi.
À MISS CRUIKSHANKS,
TRÈS-JEUNE PERSONNE.
ÉCRIT &UR LA PAGE BLANCHE D’UN LIVRE
QUI LUI ÉTAIT OFFERT PAR L’AUTEUR,
Joli bouton de rose, jeune et gai,
Eclos dans ton mois de mai hûtif,
Puisses-tu, aimable fleur,
Ne jamais te contracter de froid sous la pluie méèlée de neige ;
Que jamais le sentier glacé de Borée,
Que jamais l’halcine empoisonnéce d’Eurus,
Que jamais les funcstes lucurs des étoiles
Nc te souillent d’une flétrissure prématurée !
Jamais, que jamais le reptile voleur
Ne s’éhatte sur ta feuille virginale !