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POÉSIES DE BURNS.


EN VOYANT BOITER PRÈS DE MOI
UN LIÈVRE BLESSÉ
QU’UN HOMME VENAIT DE TIRER.
Homme inbumain‘ Malédiction sur ton adresse barbarc.
Et puisses-tu pcrdre ton œil avide de meurtre !
Que jamais la pitié ne te soulage par un soupir,
Et que jamais le plaisir ne réjouisse ton cœur cruel !
Va vivre, malheureux vagabond du bois et du champ,
Le peu de vice amère qui te reste :
[doyantes]
Désormais les buissons qui s’épaississent et les plaines ver-Nc
te fourniront plus ni abri, ni nourriture, ni passe-temps.
Cherche, pauvre mutilé, quelque lieu habituel de repos,
Non, plus de repos, muis à présent ton lit de mort,
Les jones protecteurs sifflant au-dessus de ta tte,
La terrè froide pressée de ta poitrine sanglante.
Souvent, lorsque près du Nith sinucux j’attendrai, réveur,
Le soir calme, ou que je salucrai l’uubc joyeuse,
Tu me manqueras, jouant sur la clairière humide de rosée, {sort.]
Et je maudirai le scélérat qui t’a visé,et je pleurcrai ton malheureux
mm.”
m——
À L’OMBRE DE THOMSON,
EN COURONNANT SON BUSTE DE LAURIERS, À EDNAM,
ROXBURGHSHIRE.
Tant que le jeune Printemps, prés du flot de l’Eden,
Déploiera son manteau d’un vert tendre,
Ou décorera la terre d’une façon capricicuse,
Ou animera en passant les harpes éoliennes ;
Tant que l’Eté, avec une grâce imposante,
Se retirera vers les frais ombrages de Dryburgh,
Et souvent, enchanté, s’arrûtcra pour suivre
Les progrès de l’épi ;
Tant que l’Automne, tendre bicnfaiteur,
Dressera près de la Twecd sa vicille tête,