Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/188

Cette page n’a pas encore été corrigée
138
POÉSIES DE BURNS.


Aceepte ce tribut du barde
Que Lu as Uré des plus sombres téntbres de la fortune.
» Dans la basse ct stérile vallée de la pauvreté,
D’épaisses brumes m’enveloppaicnt de leurs ombres ;
J’avais beau lever souvent un œil de désir,
Aucune lueur de renommée ne se laissait voir :
Tu me trouvas, comme le soleil du matin
Qui fond les brouillards en air limpide ;
Le barde sans ami et son chant rustique
Devinrent également l’objet do tes soins nourriciers.
» Oh ! pourquoi le merite a-t-il une si courte existence,
Quand des coquins ont le temps de mùrir et de blanchir ?
Faut-il que toi, si noble, si généreux, si grand,
Tu tomles dans la fleur visourcuse de la hardic virilité ?
Pourquoi ai-je vécu pour voir ce jour ?
Un jour pour moi si plein de douleur !
Oh ! si j’avais rencontré le dard mortel
Qui a renversé mon bienfaiteur !
» Le fiancé peut oublier la fiancée,
Qui est devenue sa femme la veillo ;
Le monarque peut oublier la couronne
Qui a été uno heure sur sa tête ;
La mère peut oublier l’enfant
Qui sourit si charmant sur son genou ;
Mais je mc souviendrai do toi, Glencairn,
Etdetoutcequetuasfaitpourmoil»
VERS
ENVOYÉS À SIR JOIN WHITEFOORD, BABRONNET,
AVEC LE POÈME PRÉCÉDENT,
,
Toi qui révères ton honneur comme ton Dieu,
Qui, sauf le reproche de ton âme, ne crains rien sur terre,
Je t’adresse cette offrande votive,
Le tribut des larmes d’un cœur brisé.
En lui tu cstimais l’ami, moi j’aimais le patron ;
Son mérite, son honneur, tout le monde en faisait l’éloge.
Nous pleurerous, jusqu’à ce que nous partions aussi, comme il est
Parle lugubre sentier qui mène à ce sombre monde inconnu. (parti, !