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POÉSIES DE BURNS.


Mais quaut à lui, femme fausse,
Ma sœur et mon ennemie,
L’offreuse Venseance, pourtant, aiguiscra unc épée
Qui te traversera le cœur :
Le sang qui pleure dans le sein de la femme
Ne te fut jamais connu,
Ni le baume qui coule sur les blessures du malheur,
De l’œil compatissant de la femme.
Mon fils ! mon fils’ puissent des étoiles plus fuvorables
Luire sur ta fortune ;
Et puissent ces plaisirs dorer ton rèsne,
°
Qui ne furent jamais entrevus du mien !
Dicu te garde des ennemis de ta mère,
Ou tourne leurs cœurs vers tai ;
Et quand tu reucontreras l’ami de ta mère,
Souvicns-toi de lui pour l’amour de mai !
Oh ! bicntôt, pour moi, puissent les soluils d’été
Nc plus iluminer le matin !
Puissent pour moi les vents d’automne
Ne plus faire andover le blé jaune !
Et dans l’étroite maison de la mort
Que l’hiver autour de moi se déchaine,
Et que les prochaines fleurs qui pareront le printemps
S’épanouissent sur ma tombe paisible !
——. ——— -— ——
A ROBERT GRAHAM, ESQ.
DE FINTRA.
Dernièrement catropié d’un bras, et maintenant d’une jambe,
Sur le point de demander un permis pour pouvoir mendicr,
Lourd, apathique, tracassé, abattu et accablé
(La Nature est ennemie du repos des estropiés),
Le généreux Graham écoutcra-t-il la plainte de son poète
(Cela soulase la pauvre Misere, qu’on prèts l’orrille à ses récits),
Et l’entendra-t-il maudire le jour où pour la premiére fois il vit la
Et doublement maudire le déplorable métier de rimeur ? {lumictre,]
C’est toi, Nature, partiale Nature, que j’accuso ;
C’est de ton caprice maternel que je me plains :
Le livn et le taureau ont été l’objet de Les soins ;
L’un ébranle les forêts, ct l’autre frappe du picd la terre :
Tu donues à l’âne sa peau, au colimaçon sa coquille ;