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POÉSIES DE BURNS.


Muis voici que presque sur chaque butte
Vous en trouverez un posté ;
Et plusieurs avouent leur Jeune-Lumiëre hautement
Et tte levée.
Nul doute que les troupeaux de la Vicille-Lumière ne bélent,
Leurs pasteurs zélés sont furicux ct tout en sueur :
Moi-mèême, je les ai vus pleurer
En grinçant des dents, de rago
D’entendre la lune si crucllement calomniée
En paroles ct cu écrits.
Mais avant peu ils mettront à la raison ces vauriens !
Certains Vicille-Lumière des villes voisines
Ont l’intention de prendre leur vol
Dans des choses qu’ils nomment des ballons.
Et de rester un mois parmi les lunes,
Et de les bien voir.
Ils feront bien attention à clles ;
Ft quand la vicille lune les aura quittés.
Le dernier morceau, ils l’emporteront
Dans leur poche,
Et quand les Jeunc-Lumièrce les verront,
Je pense qu’ils se prosterneront :
Aiusi vous voyez que tout ce bruit
N’est rien qu’une e chose en l’air ; »
Mais quoique les gens lourds de la prose crachent du latin,
Dans leurs querelles logiques,
J’espère que nous, bardes, nous sommes plus avisés
Que de nous occuper d’une telle dispute.
ÉPITRE A JOHN RANKINE,
EN LUI ENVOYANT PLUSIEURS POÈMES.
O Rankine, esprit vif, àpre et rude,
Le roi des farceurs ct des buveurs :
I y a bien des mes dévotes qui pensent
Que vos rûvesi ot vos tours
Vous enverront, ainsi que Cora, faire le plongeon
Droit chez le vicux Nick,

1. Javait eu un rève conique qui fuisait alors du bruit dans le paÿs. LA