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POÉSIES DE BURNS.

À enchaîner ces passions impétueuses et forcenées ;
Car je sens que mes forces sont tout à fait incapables
De contenir leur torrent dans la ligne permise ;
Oh ! prête-moi ton assistance, Omnipotence divine !

AYANT PASSÉ UNE NUIT CHEZ UN RÉVÉREND DE SES AMIS,

L’AUTEUR LAISSA LES

VERS

SUIVANTS DANS LA CHAMBRE OÙ IL AVAIT COUCHÉ.

I.

Ô toi, puissance redoutée qui règnes là-haut,
Je sais que tu m’entendras,
Quand pour cet asile de paix et d’amour
Je fais une prière sincère.

II.

Aux cheveux blancs du maître — long-temps, long-temps encore
Daigne épargner le coup mortel |
Pour le bonheur de son petit troupeau filial,
Et pour montrer ce que sont les gens de bien.

III.

Celle qui contemple ses charmants enfants,
Partagée entre l’espoir et la crainte,
Oh ! donnc-lui les joics d’une mère,
Mais d’une mère épargne-lui les larmes !

IV.

Leur espoir, leur appui, leur fils chéri,
Dans la rougeur naissante de la virilité,
Fais-le prospérer, ô toi Dieu d’amour et de vérité,
Au gré des vœux d’un père !

V.

Cette belle troupe séraphique de sœurs,
Je t’en prie avec d’instantes larmes,
Toi qui connais les piéges tendus de tous côtés —
Guide toujours ses pas !