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POÈTES MORALISTES DE LA GRÈCE

entreprend une chose, en prévoir la fin. L’un commence par bien faire, mais il manque de prudence et tombe dans une grande faute et un grand embarras. D’autres s’y prennent mal ; mais la divinité leur accorde malgré tout un heureux succès et ils ne portent pas la peine de leur imprévoyance. L’ambition des richesses est sans limite : ceux qui parmi nous possèdent la plus grande fortune veulent la doubler. Qui pourrait satisfaire tout le monde ? Certes les dieux immortels nous ont fait de beaux présents, mais le malheur provient de nous-mêmes, et quand Jupiter veut nous accabler et nous punir, il le fait pour chacun de nous d’une façon différente.

IV

Aucun homme n’est heureux ; il est vrai que de tous les mortels que le soleil éclaire de ses rayons aucun n’est vertueux.

V

Il est très difficile de connaître les limites cachées de la science, car elle englobe tout.

VI

La volonté des immortels est un mystère pour les hommes.

VII

L’orgueil engendre l’insolence, quand il est accompagné d’une grande richesse.