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La Chanson d’Arthur.

Si la mort vous appelait…

– Halte ! voici l’ennemi ! »


vii



L’armée d’Arthur s’est arrêtée à dix portées de flèche de l’armée de Médrod. Les Gaëls s’assoient autour des grands feux ; puis, la nuit arrivant, ils s’endorment la tête dans le casque.

La lune se lève, un nuage plus sombre sort du brouillard et se dirige vers le tertre sur lequel Arthur parle de Genièvre au barde gaulois. Peu à peu ce nuage prend la forme d’un homme. Arthur, attentif, distingue un torse musculeux, un front large d’où tombent d’épaisses boucles de cheveux châtains, de grands yeux clairs, une moustache blonde. « Vercingétorix ! » s’écrie le barde.