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Poëmes en prose.

tendre la voix du barde ; mais ils crient avec les autres : « Nous dirions à la mort, gaiement : « Hier déjà nous t’attendions gaiement ! aujourd’hui nous te suivrons gaiement ! »

Les seins que j’aime ont le parfum de la pomme vermeille ; ils sont plus blancs que le lait frais, plus doux que le cygne argenté et plus ronds qu’un bouclier d’or !

Si la mort vous appelait, que répondriez-vous à la mort ? »

Les chevaux, serrés par les genoux, bondissent, des étincelles jaillissent des boucliers. Les cavaliers crient tous ensemble : « Nous dirions à la mort gaiement : « Hier déjà nous t’attendions gaiement ! aujourd’hui nous te suivrons gaiement ! »

Ma bien-aimée a pour palais les golfes azurés, écrins des perles d’or que la lune arrondit, les soirs d’été, sous les vagues nacrées.