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La Chanson d’Arthur.

nous t’attendions gaiement ! aujourd’hui nous te suivrons gaiement ! »

Les yeux que j’aime ont la couleur de l’airelle sauvage ; ils sont plus doux qu’un vent de mai, plus profond qu’un étang glacé et plus purs qu’un bouclier d’or.

Si la mort vous appelait, que répondriez-vous à la mort ? »

Les chevaux avaient pris le trot. Les cavaliers crient tous ensemble : « Nous dirions à la mort, gaiement : « Hier déjà nous t’attendions gaiement ! aujourd’hui nous te suivrons gaiement ! »

Ma bien aimée a pour palais le brouillard azuré, pavillon doublé d’or, que la nuit déploie, les soirs d’été, sur les prés embaumés.

Si la mort vous appelait, que répondriez-vous à la mort ? »

Les derniers rangs ne peuvent plus en-