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Poëmes en prose.

« Genièvre, dit Arthur à moitié endormi, ma cour sera désormais une cour d’amour, et je ne te quitterai plus.

– Arthur, éveille-toi !

– Où est Genièvre ?

– Tu n’es pas un homme comme les autres hommes ; tu seras fort dans la douleur comme tu l’es devant la mort. La reine Genièvre ne dormira plus à ton côté.

– Mon épée !… » Et il s’élance hors de la salle.

« Je vois l’avenir, mais je ne peux rien changer à l’avenir, » soupire Merlin. Il dit cela, puis il prend la forme d’une hirondelle et s’envole du côté de la terre de Bretagne.

Arthur s’élance dans la cour, l’épée nue. Il appelle Glëouloued, le portier à la large main. « Pourquoi as-tu laissé partir la reine ?