Cette page a été validée par deux contributeurs.
69
La Chanson d’Arthur.
« Laisse-moi ! » dit Genièvre. Médrod relève la bride, serre les genoux, et le cheval franchit la haie de la prairie.
iv
rthur a pour amis deux oiseaux : un
merle qui siffle si doucement que les
fleurs lui disent leurs secrets, et un hibou dont
la vue est si perçante qu’il voit l’âme des rochers.
Le merle était sur une aubépine, le hibou sur
un bouleau, lorsque Médrod enleva Genièvre.
Ils crient si fort que Merlin s’éveille.
Merlin comprend la langue des oiseaux et il soupire : « La reine s’est enfuie avec Médrod ! Malheur ! malheur ! mon noble ami sera seul dans le danger, la dernière étoile m’emporte cette nuit. »
Il court à la chambre royale, soulève le rideau de cuir et tire Arthur par le bras.