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La Chanson d’Arthur.

pine. Les branches de l’aubépine soupirent, les nuits d’hiver : « Ne te fie pas à l’étranger. »

Le soleil brûle, la vierge suit le ruisseau dans la forêt sombre ; elle s’arrête sous un chêne et se couche sur la mousse. Le chardonneret se perche sur une branche verte et il gazouille en battant de l’aile : « Ferme tes yeux couleur du ciel…… »

L’arbre de ceux qui cherchent est le coudrier. Les branches du coudrier soupirent, les nuits d’hiver : « Ne te fie pas à l’étranger. »

La vierge s’éveille dans une grotte de cristal et le chardonneret chante sur ses lèvres : « Morgane, notre fils sera le roi des Bretons, Arthur à la main lourde…… »

L’arbre de ceux qui combattent est le frêne. – Genièvre, ne te fie pas à l’étranger. »

Genièvre rougit.