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Poëmes en prose.

– Je n’aime que les chants d’amour.

– Reine, je sais aussi des chants d’amour, dit le Gaulois, et il chante : « La vierge marche le long du ruisseau, dans la forêt verte ; ses longs cheveux flottent dénoués sur sa robe de lin, ses lèvres sourient aux papillons, ses doigts caressent les feuilles des fougères. Un chardonneret la suit, et dès qu’elle s’arrête il se pose sur son épaule……

« L’arbre de ceux qui chantent est le bouleau. Les branches du bouleau soupirent, les nuits d’hiver : « Ne te fie pas à l’étranger. »

Le chardonneret dit à l’oreille de la vierge : « J’ai dans la forêt un palais plus bleu qu’un soir de printemps, plus lumineux qu’un soir d’été, plus doré qu’un beau soir d’automne, plus brillant qu’un beau soir d’hiver. » La vierge répond au chardonneret : « Petit oiseau des bois, vous mentez…… »

L’arbre de ceux qui pensent l’aubé-