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Poëmes en prose.
d’été, toi qui fais ouvrir les lis et faner les orangers, porte à cette asphodèle l’âme du cavalier. »
Entendez-vous, gazelles caressantes ? Ephrata soupire en s’éveillant :
« Huppe aux plumes rayées, bel oiseau du soleil, toi qui vois si loin, vois-tu, sur la plaine, un cavalier ? vois-tu, sur la plaine, mon fiancé ? »
Le cavalier s’avance et dit : « Je suis le souffle qui gonflera, dans le calice rose, la pomme vermeille. »
La vierge répond : « Je t’attendais comme l’herbe attend la pluie. »
Elle est belle, la fille de Jephté, elle est belle comme le matin, belle comme le milieu du jour, et le cavalier s’écrie : « Chantez, beaux oiseaux bleus ! chantez, grands bois de chênes ! chantez,