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Poëmes en prose.

Attila fait asseoir tous ses hommes. Il fait mettre devant chacun d’eux un plat d’argent et une corne d’or, il fait mettre derrière chacun d’eux une de ses femmes.

Puis il prend place avec sa fiancée sur le banc de bois aux pieds tordus. Hildewige pose sur le banc l’épée nue et le festin commence dans la salle des batailles.

Alors un étranger paraît à la porte de la salle. Hildewige reconnaît le beau guerrier de la colline des bouleaux, de la tente de feutre, et la joie allume ses yeux.

L’étranger dit sur le seuil : « Le chien vient seulement quand il est invité, le brave marche et entre ; il a pour invitation la pointe de son épée. »

Attila le fait asseoir sur le banc de bois. Alors il chante : L’amour de la femme n’est qu’une branche de saule ; le poids des sacs d’or brise la branche de saule. »