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Les Runes d’Attila.

iv



La barque touche le sable de la mer pâle. Les vingts mille cavaliers attendent depuis un jour, et les vagues se brisent sur les flancs de leurs cavales noires.

Le roi fait dresser pour Hildewige une tente blanche ; lui, se couche sur le sable. Dès qu’Attila fut endormi, le blond jeune homme frère des dieux entra dans la tente de feutre.

Le guerrier donna à la Rose du Nord une épée bleue à poignée d’agate… Je ne veux pas, mon hirondelle, te laisser regarder dans la tente de feutre.

Mais n’oublie pas que le père du monde avait dit : « La main d’un Dieu ne doit pas tuer, la main d’un homme ne peut pas tuer Attila, le moissonneur. »